La solidarité
Pourquoi il est essentiel d'aborder les défis présents et futurs de notre mode de vie en Europe.
Nous ressentons lentement les effets du changement démographique en Europe. Alors que nos baby-boomers prennent leur retraite et que les taux de natalité restent bas – oui, même ici en France –, nous devrions avoir de nombreuses opportunités pour trouver un travail de qualité, des logements abordables pour fonder une famille, une bonne prise en charge de nos personnes âgées... Pas du tout. La réalité est brutale : aujourd'hui, on voit se multiplier les emplois mal payés et sans intérêt, voire l’absence de travail, de longs trajets domicile-travail ou des retours chez ses parents pour vivre, et ce n'est pas seulement nos personnes âgées qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Mes priorités
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Un revenu de base
Tout comme l'automatisation industrielle et la mondialisation ont rendu obsolète le travail ouvrier, l'intelligence artificielle fera éventuellement de même avec le travail de bureau. De nouveaux emplois émergeront, mais nous avons vu les limites de la reconversion par le passé. Ne croyons pas que les marchés et une taxation minimale éviteront que personne ne soit pénalisé par la suppression de son emploi. Je souhaite faire avancer la discussion sur le revenu de base inconditionnel et les bases financières sous-jacentes - quelque chose qui doit être abordé au niveau européen pour avoir une chance de réussite.
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Le droit au logement
Nous ne rénovons ni ne construisons les logements dont nous avons besoin. Les appartements ne devraient pas être des actifs spéculatifs, les locations à court terme ne devraient pas évincer les résidents, les lois sur la zone de construction ne devraient pas être contraignantes pour les constructions publiques et la France a montré à tous comment la construction de ghettos engendre non seulement la discrimination, mais aussi la violence. La rénovation et la densification intelligente doivent garantir que nous créons des espaces pour vivre. L'urbanisation et la construction ne peuvent bénéficier que d'une surveillance supranationale et je souhaite veiller à ce que les États membres fassent tout leur possible pour fournir un logement abordable et un accès aux infrastructures de transport public à tous, sans répéter les erreurs du passé.
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L'évolution du travail
Ne devrions-nous pas travailler pour vivre plutôt que vivre pour travailler ? Nous devrions soutenir les efforts visant à introduire une semaine de travail de quatre jours et à travailler à distance ou depuis chez soi. Tous les États membres devraient avoir un salaire minimum. Il ne devrait y avoir aucune disparité de salaire entre les sexes et le fait d'élever des enfants ne devrait plus être un critère pour refuser à quelqu'un une carrière. Je souhaite que nous fassions des progrès vers une Europe montrant à quoi pourrait ressembler l'avenir du travail.