Rien ne va plus ? Non. Il y a Volt.

Le choix prudent : voter Volt
Le choix prudent : voter Volt

Blog, 15/02/2025, par Sven Franck (in english , in Deutsch)

Depuis le traité de Maastricht de 1992, nos gouvernements, qu'ils soient de gauche ou de droite, ont négligé de faire avancer l’Union européenne vers l’organisation fédérale dont nous avons besoin aujourd’hui. Pourquoi pensez-vous que « ça ira » après les élections allemandes du 23 février ? De la défense à la migration, nous ne raisonnons qu’à l’échelle nationale. Une véritable Europe n’est possible qu’avec des partis politiques véritablement européens. Volt est le seul. Il est temps d’entrer au Bundestag !

Sabotage !

Qui se souvient de 1963 et de l’initiative de Charles de Gaulle visant à utiliser le traité de l’Élysée afin d’établir une politique étrangère indépendante des États-Unis pour l’Europe ? Personne, car cette tentative a échoué avec l’ajout d’un préambule par le ministre des Affaires étrangères allemand de l’époque, Gerhard Schröder (à ne pas confondre avec son homonyme, chancelier et poutiniste), visant à entériner la relation transatlantique particulière de l’Europe. L’Europe sous l’égide de la France n’a pas fonctionné en 1963, pas plus que les tentatives d’Emmanuel Macron depuis 2017 de transformer l’UE en une « France XXL ».

C’est tout le dilemme de l’Europe : les États membres ne veulent pas céder le contrôle. De la nomination d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne en 2019 – contournant les candidats officiels – au Conseil européen, qui, en plus de son nom, crée de la confusion aux côtés du Conseil de l’Union européenne. Ce conseil des chefs d’État n’avait pas vocation à exister, mais il s’est néanmoins arrogé les décisions clés au niveau européen, contrecarrant ainsi en permanence le projet européen.

Les peuples européens sont représentés au Parlement. Les gouvernements au Conseil de l’Union européenne. Les chefs d’État, eux, fantasment sur la résilience et l’autonomie stratégique… mais jamais en interne. Soyons francs : nos États membres sont-ils vraiment prêts à déléguer des responsabilités au niveau européen ? Si ce n’est pas le cas, l’Europe est sabotée et reste en transition – carte blanche pour Poutine et Trump, qui maîtrisent l’art de « diviser pour mieux régner », tandis que nous sommes « unis dans la diversité »… seulement sur le papier. Jusqu’à ce que nos États membres fassent enfin le saut de confiance vers une Europe fédérale – une des raisons d’être de Volt.

Pourquoi aller au Bundestag ?

Car, comme démontré, l’Europe d’aujourd’hui se construit – ou ne se construit pas – au niveau national. Nous avons besoin d’une véritable force pro-européenne dans nos assemblées nationales. Une force qui va au-delà des symboles et milite activement pour une Europe et une intégration fédérales. Et qui puisse constituer un contrepoids au nationalisme de l’extrême droite, laquelle, pour ces mêmes raisons, reste plutôt absente au niveau européen. Pourquoi s’investir ? L’Europe se construit ou se détruit dans les assemblées nationales. C’est là que la voix de Volt comptera, jusqu’au jour où l’Europe bougera enfin.

Les nouveaux partis vont obliger les anciens à adopter de nouvelles politiques. Damian Boeselager, l’un des fondateurs de Volt, racontait qu’après une intervention, un opposant conservateur lui avait concédé qu’il deviendrait nécessaire de copier les idées de Volt, car les électeurs commençaient à voter pour nous. Avec un seul eurodéputé, nous avons déjà réussi à faire bouger les lignes politiques. Imaginons ce que nous pourrions accomplir avec plus d’une trentaine de députés au Bundestag ! Volt peut changer la donne et contraindre l’AfD. Et c’est exactement ce dont la politique a besoin aujourd’hui : de nouveaux visages. Du courage. Et un nouveau souffle, avec une perspective positive.

Toujours un vote du destin. Et 5%.

Chaque élection est aujourd’hui qualifiée d’« élection de destin », car les partis politiques établis ne trouvent pas de réponse adéquate au nationalisme. Pourquoi pas l’Europe fédérale ? Dans cinq ans, nous assisterons à une nouvelle « élection de destin », avec une AfD désormais à 30 % au lieu de 20 % aujourd’hui. Combien de tentatives encore pour rendre notre démocratie plus résiliente ? Ah oui, les partis préfèrent d’abord s’occuper d’eux-mêmes en bloquant les nouveaux entrants – par exemple, en instaurant un seuil minimum de 2 % aux élections européennes de 2029 en Allemagne.

Pourtant, le Parlement européen ainsi que de nombreuses assemblées nationales fonctionnent parfaitement sans seuil de 5 %. Imaginons : que les startups ne puissent pas être financées parce qu’elles feraient concurrence aux entreprises établies. Que de nouveaux médicaments ne puissent pas être autorisés, parce qu’ils réduiraient les profits des traitements existants – devenus, entre-temps, peu efficaces contre les maladies de la démocratie. C’est ça, la réalité en politique. Les habitués restent entre eux, sans trouver de réponse ni à l’extrémisme, ni aux défis auxquels l’Allemagne et l’Europe doivent faire face.

Nous pouvons briser ce cercle vicieux avec confiance. Confiance en un parti qui a une chance réaliste d’entrer au Bundestag. Confiance en un avenir positif que nous allons revendiquer. Et confiance en une fin heureuse. Pour chacune et chacun d’entre nous. Pour l’Allemagne. Et pour l’Europe.

Je vote pour l’avenir. Je vote pour Volt. Pas dans cinq ans, mais le 23 février.